Epuisement professionnel & burn-out
- Carine LEFOL
- 15 mai 2024
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 6 juin 2024

Le burn-out est un « épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel » (source : Travail Emploi gouv).
L'épuisement professionnel quant à lui est le symptôme qui est le plus souvent rencontré. Le burn out, lui, est vraiment l’aspect le plus grave de la maladie et dont on se remet très difficilement. Il est important de pouvoir faire le diagnostic lorsque l’on est sur le chemin de l’épuisement professionnel. Dès que l’on ressent plus de déplaisir que de plaisir au travail, c’est l’alerte !
À partir du moment où l’on se dit que l’on s’ennuie, ou que ça ne va plus, il faut commencer à réfléchir sur son rapport au travail et de quelle façon on peut changer les choses.
Les principaux signes d'épuisement professionnel sont : une fatigue chronique, une perte de motivation et d'intérêt, des troubles de l'humeur, de la concentration et de la mémoire, des troubles du sommeil, des douleurs physiques et une tendance à l'isolement social.
Dans cette ère de l’instantanéité (néfaste en excès pour notre santé mentale ! ), tout le monde coure après le temps. Certaines personnes annoncent même en être à leur deuxième.
Enfant ? Non, burn-out 😱 !
C’est pourquoi je vous livre ici quelques conseils avisés, de directions à prendre, des pauses salvatrices dans la spirale du travail.
Il s’agit simplement d’apporter des pistes apaisantes, voire éclairantes, parfois originales dans un univers professionnel où les mêmes mots reviennent en boucle et où la charge de travail se fait de plus en plus lourde, la quête de sens pressante.
Détecter un burn‑out plutôt que de le soigner
Le burn-out n’est pas à prendre à la légère. Plus qu’un sentiment de fatigue passagère, il s’agit d’un long processus menant à l’effondrement profond, tant émotionnel que physique. Ceux qui s’effondrent commencent par s’enflammer. Surengagement dans le travail avant que le corps ne décroche ; les signes du burn-out sont nombreux (généralement davantages visibles à la maison...) :
fatigue mentale et épuisement chronique ;
perte de sens au travail, manque d’enthousiasme ;
diminution des performances ;
symptômes de stress et anxiété (crise d’angoisse, mal-être, manque de sérénité psychologique, sentiment d’insécurité…) ;
troubles du sommeil ;
symptômes physiques (maux de tête, tension artérielle élevée, douleurs musculaires, problèmes de peaux, déséquilibre hormonal…) ;
troubles de l’humeur (irritabilité, impatience…).
Le plus important, dans le traitement de l'épuisement professionnel, est d’agir et, surtout, de ralentir avant qu’il ne soit trop tard. Prendre contact avec son médecin du travail et son médecin traitant peut aussi aider à se reposer et à mieux gérer le stress et les causes de l'épuisement professionnel pour éviter d’aggraver les effets du stress. Des thérapies peuvent aussi aider pour mieux gérer son travail.
Comment réagir ?
Voici quelques points me semblant essentiels pour faire face au à l'épuisement professionnel, burn-out, et aux conséquences d’une surcharge de stress dans sa vie professionnelle.
Être attentif aux signes précurseurs : les premiers signaux de stress chronique, les impacts sur le rythme de vie (fatigue, sommeil perturbé, irritabilité…).
Apprendre à se respecter en sachant dire non (« A l’impossible, nul n’est tenu »). Savoir dire non permet de mieux gérer son temps, ses priorités et éviter ainsi la surcharge de travail. Savoir dire non donne également du crédit à notre oui et ce n’est pas rien. Posez-vous la question : « Est-ce bien à moi de régler ce sujet ? » cela permet de commencer à lister les priorités et facilite la distinction entre l’urgent et l’important : prioriser ses activités pour ne pas se laisser submerger, faire baisser la pression en modifiant le niveau d’exigence (travailler sur le côté perfectionniste), déléguer, se déconnecter…
Identifier ce sur quoi il va être possible d’agir : les interruptions, les tâches énergivores, etc.
Dans la mesure du possible, prévenir sa hiérarchie sur la surcharge de travail et les difficultés rencontrées ; demander des ressources supplémentaires ou davantage de temps. Il faut aussi éviter de rester seul. Cela contribue à gérer le stress et à donner de l’information. Gérer son stress, c’est être attentif aux déclencheurs et communiquer sur les difficultés rencontrées. Ne pas attendre d’avoir la tête sous l’eau pour réagir et en parler.
S’aménager des pauses au moins pour le déjeuner, ne serait-ce que 30 minutes pour respirer et s’oxygéner le cerveau. Penser également à vous hydrater régulièrement, l’eau étant nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme.
Prendre soin de soi pour retrouver un équilibre, fixer des limites et apprendre à combattre le stress (des techniques de relaxation peuvent aider à soulager les symptômes d’angoisse et de nervosité comme la cohérence cardiaque et la respiration profonde).
Avoir une pratique sportive régulière, permettant d’évacuer le stress. Ou la pratique de loisirs créatifs ou culturels vous procurant beaucoup de bien-être. Le sport peut aussi aider à reprendre confiance en soi et à se sentir moins stressé.e au quotidien tout en diminuant le taux de cortisol.
Prendre du recul, relativiser et savoir déconnecter. Il est important de tenir compte des autres sphères de sa vie et de rétablir l’équilibre. Il est important de relever la tête de temps en temps et de regarder le paysage. Nous avons une part active à mener pour ne pas subir une situation mais faire face et trouver les meilleures solutions possibles. Plus nous réagissons vite, plus c’est facile.
L’après burn‑out
Vous devez impérativement soigner et traiter le burn-out avant de prendre des décisions. Prenez le temps de vous reposer et de consulter un médecin qui pourra vous prescrire un arrêt maladie le temps que vous vous rétablissiez. Ne négligez pas votre santé psychologique.
Après un burn-out, vous pouvez réaliser un bilan de carrière, afin de comprendre quels sont vos moteurs, vos valeurs, vos modes de fonctionnement afin de travailler sur l'ensemble de vos compétences et votre rapport au travail afin de mieux rebondir.
La reconversion professionnelle peut aussi être une solution pour se relancer dans le monde professionnel. Elle permet de changer de métier, de secteur d’activité ou de créer une entreprise. Se réorienter professionnellement est souvent perçu comme un tremplin vers l’épanouissement professionnel... mais attention. Chaque chose en son temps ! Avant de démissionner, prenez le temps d’analyser les causes du burn-out. Pour cela ne pas hésiter à se faire accompagner pour gagner en objectivité et exhaustivité. Autrement, vous risquez de répéter les mêmes erreurs.
Si votre entreprise pose problème, changez-en ! Vous adorez peut-être votre job actuel et vous vivez dans un environnement professionnel délétère. Dans ce cas, vous n’avez nul besoin d’effectuer une réorientation professionnelle.
Donc, le conseil numéro 1 après un burn-out : repérez les causes et mettez en place un plan d’actions pour éviter de retourner dans une situation d’épuisement.
En revanche, si vous avez des difficultés à enclencher ces actions et si vous avez réellement besoin d'une pause pour vous reconstruire car votre expérience dans votre entreprise a été particulièrement épuisante et stressante : demandez un arrêt de travail. Votre santé est précieuse, et il convient de vous concentrer sur votre bien-être.
En conclusion, la décision de s'arrêter ou de continuer à travailler en cas d'épuisement professionnel dépend de chaque personne et de sa situation personnelle. Il est important de prendre le temps de réfléchir à ses besoins et à ses priorités, et de ne pas hésiter à demander de l'aide si nécessaire (médecin traitant, coach de carrière, thérapeute...).
A bientôt, et surtout prenez soin de vous !
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