Quand l’indécision bloque l’action : quoi choisir

L’âne de Buridan (alias : au secours, je ne sais pas quoi choisir !)

Imaginez : un âne affamé et assoiffé se retrouve à égale distance d’un tas de foin et d’un seau d’eau. Il réfléchit… et réfléchit encore. Que choisir en premier ? À force d’hésiter, incapable de se décider, il finit par ne rien faire. Résultat : il meurt de faim et de soif. Tragique, non ?

Ce paradoxe, connu sous le nom de l’âne de Buridan (vous pouvez le trouver en version longue sous wikipédia), illustre une vérité universelle : chercher le choix parfait peut nous paralyser et nous empêcher d’agir. Mais pourquoi donc ?

Qu'est-ce que la perplexité anxieuse ?

La perplexité anxieuse est un état de stress et d'anxiété causé par l'incapacité à prendre une décision. C'est une situation où l'indécision nous paralyse, nous empêchant d'agir. La métaphore de l'âne de Buridan est souvent utilisée pour illustrer ce concept. Selon Buridan, un homme placé dans la même situation que l'âne serait capable de choisir arbitrairement, ce qui est connu sous le nom de "liberté d'indifférence".

La métaphore de l'âne de Buridan

La parabole de l'âne de Buridan pousse à l'extrême une situation théorique, afin de nous révéler toute l'absurdité d'une absence de choix..

Ce n’est pas le manque qui tue, mais le trop-plein d’hésitation. Le bonheur n’est pas dans le choix parfait, qui n’existe, souvent, pas.  La peur de se tromper peut nous paralyser au point de nous empêcher d’agir. Pourtant, dans la vie, même une décision imparfaite est souvent mieux que l’inaction totale.

Vous pouvez parfois m'entendre utiliser cette métaphore de l'âne en coaching, pour aider les personnes que j'accompagne à réfléchir sur la dynamique de leurs décisions et à agir différemment. quoi choisir.

Pourquoi notre cerveau n'est pas un âne ?

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ou ce que vous avez déjà pu entendre,, notre cerveau ne fonctionne pas comme un combat entre un "cerveau rationnel" (le cortex préfrontal) et un "cerveau émotionnel" (le système limbique). Ces deux systèmes sont en réalité interconnectés et travaillent ensemble pour nous aider à décider.

Quels sens alors ?

Le problème de la rationalité parfaite : Confronté à deux choix strictement identiques en termes de bénéfices, beaucoup d’entre nous peuvent se sentir paralysé par l’incapacité à prendre une décision. L’inaction peut parfois être plus préjudiciable qu’une action imparfaite.

L’inaction face à l’incertitude : les dangers de l’indécision ou de la sur-analyse. Un excès d’analyse peut entraîner une paralysie décisionnelle. La peur se tromper…

Paradoxe du choix: trop de choix peut tuer le choix. Théorie psychologique et comportementale développée par Barry Schwartz, qui explore l’idée selon laquelle avoir trop de choix peut conduire à une diminution de la satisfaction et du bien-être (peut générer du stress).

Les émotions ne sont pas des obstacles, bien au contraire ! Elles sont comme une boussole : elles nous indiquent ce qui compte vraiment pour nous. Sans elles, même les choix "rationnels" deviennent impossibles.

Comment éviter le blocage dû à l'indécision ?

Pour éviter le blocage dû à l'indécision, voici quelques conseils pratiques :

1. Écoutez vos émotions : Elles vous guident vers ce qui a du sens pour vous, que ce soit un besoin de sécurité, d’exploration ou de reconnaissance.

2. Acceptez l’incertitude : Aucun choix n’est parfait. Ce qui compte, c’est d’avancer. Une erreur peut être corrigée, mais l’immobilité ne mène nulle part.

3. Passez à l’action rapidement : Une décision, même imparfaite, allège la pression mentale et vous permet de progresser.

   
   

La réflexion excessive peut bloquer... Analyser sans fin chaque option peut mener à une "paralysie de l’analyse". Le cerveau passe en boucle sur les risques, les avantages et finit par nous figer, exactement comme l’âne de Buridan.

Conclusion

L’histoire de l’âne de Buridan, c’est un peu comme un chien qui court après deux balles en même temps et finit par n'en attraper aucune. À force d’hésiter, il reste planté là sans bouger, et on sait tous comment ça finit...

Alors, ne soyez pas comme lui : choisissez une direction, avancez, et si c’est pas la bonne, faites demi-tour ou prenez une autre voie.

La perplexité anxieuse peut nous paralyser, mais en comprenant le fonctionnement de notre cerveau et en suivant quelques conseils pratiques, en étant attentif à nous-même, nous pouvons éviter ce blocage et prendre des décisions plus efficaces !

En résumé, mieux vaut une décision imparfaite qu’une hypothétique et chimérique décision parfaite – qui n’existe probablement pas.

Vous êtes vous déjà trouvé.e dans cette situation ? voire régulièrement peut-être ?

On en parle 🤗 ?