Parler de son mal-être au travail : comment l’aborder sans se griller

Il n’est pas toujours facile d’oser dire que ça ne va pas.

Dans un monde professionnel où l’on valorise la performance et l’adaptabilité, exprimer un mal-être peut sembler risqué. Et pourtant, faire comme si de rien n’était n’efface rien.

Avant de parler, encore faut-il savoir ce que l’on vit. Fatigue, perte de motivation, sentiment d’isolement, irritabilité, surcharge émotionnelle… Le mal-être ne frappe pas toujours à la porte avec des mots bien clairs.

Souvent, c’est le corps qui s’en charge : un mal de dos persistant, des tensions à la nuque, des insomnies, des maux de ventre, de l’eczéma… Autant de signaux que notre corps envoie quand notre esprit n’est plus écouté. Le cerveau, lui aussi, fait ce qu’il peut pour se faire entendre — avec les moyens du bord.

Ignorer ces signaux, c’est un peu comme poser un couvercle bien serré sur une cocotte-minute : tant qu’on ne relâche pas la pression, ça continue de chauffer. À un moment, ça déborde.

Prendre le temps d’observer ce qui se passe à l’intérieur de soi, sans jugement, permet souvent de remettre un peu d’air, de comprendre ce qui coince… et de poser des mots là où, jusque-là, il n’y avait que des symptômes.

Alors comment trouver les bons mots, au bon moment, pour dire que ça ne va pas sans mettre en péril son équilibre pro ? Voici quelques repères pour aborder cette conversation délicate avec clarté, calme et intelligence relationnelle.

Faire le point sur ce que l’on ressent

Avant de parler, encore faut-il savoir ce que l’on vit. Fatigue, perte de motivation, sentiment d’isolement, surcharge émotionnelle… Le mal-être se manifeste de différentes façons. L’important est d’observer sa "météo intérieure." Je sais que ce n'est pas simple, car dans notre culture occidentale on nous apprend rarement comment accueillir nos émotions... La plupart des personnes que j'accompagne me confient cette difficulté.

Un carnet, une discussion avec un proche ou un professionnel peuvent aider à y voir plus clair. Mettre des mots sur ses ressentis, c’est souvent le premier pas vers une sortie de crise.

Choisir le bon moment et la bonne personne

Exprimer son mal-être mérite un cadre bienveillant et posé. Un rendez-vous formel est souvent la meilleure option. Il montre que le sujet est sérieux, tout en laissant le temps de se préparer.

Selon la nature du mal-être, on pourra se tourner vers un manager de confiance, un RH, ou encore le médecin du travail. À chacun son rôle, à chacun son espace d’écoute.

S’exprimer avec justesse, sans accusation

Le “je” est votre meilleur allié. Il permet d’exprimer un ressenti personnel sans blâmer. Par exemple : “Je me sens à bout ces dernières semaines” est plus recevable que “Tu me donnes trop de travail.”

Des exemples concrets (sans en faire une liste à rallonge) sont utiles. Et si possible, formuler une demande : un accompagnement, un temps de régulation, une adaptation temporaire… Cela montre que vous êtes dans une démarche constructive, c'est primordial !

Accueillir la réaction, et rester aligné·e

L’autre peut accueillir vos propos avec ouverture… ou pas. L’important est de ne pas conditionner sa propre stabilité intérieure à sa réaction. Vous avez fait votre part : vous vous êtes exprimé·e avec justesse et c'est le plus important. Vous êtes "droit.e dans vos baskets".

Et si cela ne change rien ? Cela peut être un point de départ. Une prise de conscience, une alerte à ne pas ignorer, une nouvelle approche de votre corps/esprit, peut-être même un déclic pour envisager un accompagnement ou un nouveau cap.

Conclusion : se dire, c’est se respecter

Parler de son mal-être, ce n’est pas se plaindre.

C’est poser un acte de respect envers soi.

C’est dire : “Je suis là, et j’ai besoin qu’on m’écoute.” Et il n’y a rien de plus professionnel que d’apprendre à prendre soin de soi.

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Je vous accompagne avec écoute, douceur et méthode à travers du coaching et des bilans de compétences personnalisés, pour vous aider à retrouver du sens et de la clarté.

Vous pouvez me contacter via le formulaire de contact, mail ou par téléphone.